Centre-ville et grandes institutions- Sherbrooke, le chemin des Cantons en quatre étapes

Par Louise Gauvin, du Bureau d’information touristique de Sherbrooke

CÉNOTAPHE AU SOMMET DE LA CÔTE KING
Longtemps reconnu comme image iconographique de Sherbrooke. Monument dédié aux soldats morts et aux braves lors du premier conflit mondial, composé de quatre personnages héroïques : un ange de la Victoire penché sur une tranchée décerne une couronne à trois soldats canadiens, les yeux levés vers la récompense. Les personnages de bronze ont été coulés en Belgique et le socle de granit a été fourni par les carrières de Stanstead. Une plaque de bronze commémore les noms des soldats morts entre 1914 et 1918 : Inscription de la plaque : » Devant ses fils tombés ou survivants qui se sont illustrés au champ d’honneur, Sherbrooke s’incline. » Une deuxième plaque a été ajoutée le 7 novembre 1948 pour commémorer les soldats morts lors de la Seconde Guerre mondiale. Inscription de la plaque 1939-1945 : » Leur souvenir vivra éternellement. «

Rue Wellington
Dans les années 1850, la basse-ville, se développe grâce à l’arrivée du chemin de fer. Ce secteur occupé principalement par une population d’origine irlandaise regroupe les principaux établissements commerciaux et hôteliers du village. Partiellement résidentielle avant 1860, cette rue devient principalement commerciale pour faciliter l’accès des commerces, de plus en plus nombreux à vouloir s’établir entre le Market Square, devenu Carré Strathcona et la Union Station (Gare Union). Le toponyme Strathcona Square devient officiel le 8 novembre 1904. Le square est déjà animé par une chapelle méthodiste, un hôtel, une auberge, une forge, un magasin général, une cordonnerie ainsi que quelques commerces et résidences. Jusqu’en 1960, la rue Wellington demeure l’artère commerciale par excellence de Sherbrooke. Aujourd’hui l’activité commerciale au centre-ville est dominée par les boutiques spécialisées en produits originaux, les restaurants et les services. En saison estivale, la rue Wellington s’anime avec l’ouverture des bistros et terrasses, en plus d’offrir des concerts gratuits et quelques évènements. Quelques «Créateurs de saveurs» y ont enseigne sur rue.

Théâtre Granada, 53, rue Wellington Nord, www.theatregranada.com
Salle Sylvio-Lacharité, est un des rares théâtres d’atmosphère à offrir des spectacles encore à ce jour. L’ouverture de cette salle remonte au 18 janvier 1929. Ce théâtre est une remarquable illustration d’un cinéma d’atmosphère où, pour dépayser et charmer les spectateurs, était recréée l’ambiance romantique d’un jardin exotique. Conçu par l’architecte Daniel J. Crighton, le décor est l’oeuvre d’Emmanuel Briffa comporte un plafond imitant la voute céleste (à l’époque) et une abondante ornementation peinte et en relief, évoque une cour intérieure espagnole. Classé par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, 2 avril 2004 en présence de représentant dignitaires et amis du théâtre Granada.


Hôtel de ville de Sherbrooke. 191, rue du Palais. L’édifice de style Second Empire a été conçu par Elzéar Charest, construit en 1904, il est maintenant classé monument historique depuis 1977. Revêtement de granit gris de Stanstead et rose du comté d’Argenteuil. Depuis décembre 1989, l’édifice abrite maintenant les bureaux de l’administration publique de la Ville de Sherbrooke. Le bâtiment a 47 mètres de façade et 21 mètres de profondeur. Il compte deux pavillons de trois étages et une tour centrale de cinq étages. Page d’histoire : Le site où l’hôtel de ville est aujourd’hui érigé était, en 1870, occupé par un marché public où les fermiers et les bouchers de la région vendaient leur marchandise. La municipalité de Sherbrooke est constituée le 10 juillet 1852,
alors qu’elle compte 2 998 habitants. Le conseil est composé majoritairement d’avocats, de
marchands et d’artisans-industriels anglophones. Lors de la première réunion, ils désignent l’un des leurs, George Frederick Bowen, afin qu’il remplisse les fonctions de maire. À partir de janvier 1897, une politique d’alternance des maires entre anglophones et francophones s’installe, sans pourtant être décrétée. Cette habitude se poursuit jusqu’en 1955.

ATTRAITS ET ATTRACTIONS
Place des Moulins, «Une célébration…de l’eau à la lumière» par Melvin Charney
Le plan d’ensemble comprend une installation sculpturale située au centre de la place des Moulins. Elle évoque la rencontre des rivières Magog et Saint-François. La force vive de l’eau courante prend la forme d’ondes flottantes, tournant autour des axes principaux. Le fût des axes réinterprète la canalisation de la force énergétique de l’eau qui s’enroule, se dirige vers des conduits et se voit transformée en lumière. Ces éléments sculpturaux sont les principaux acteurs de la place des Moulins. Constituée d’acier inoxydable, boulonné et soudé avec une finition de jets de billes de verres, pour créer une surface satinée et refléter la lumière. La lumière qui jaillit du sol et varie au fil des heures fait partie de la mise en scène tout comme si elle était puisée par la force hydroélectrique de la rivière. Melvin Charney a été le maître d’oeuvre de la sculpture mais aussi de l’aménagement, de l’intégration de l’art, de la plantation, de l’éclairage et même du mobilier urbain de l’esplanade Frontenac


Peintures murales : Sherbrooke racontée par des fresques historiques / www.murirs.qc.ca.
Le circuit de 6 km débute au bureau d’information touristique. De là, toutes les échappées visuelles vont de surprise en surprise. Elles font partie des hyper-tableaux que vous pouvez apprécier au fil des découvertes. Cette attraction unique transforme les murs du centre-ville en
musée de la rue. La collection de Sherbrooke fait maintenant partie d’une galerie virtuelle canadienne, spécialisée dans la promotion de murales : www.muralroutes.com. On peut également retrouver la collection de Sherbrooke dans un site international, où 2 des murales font partie des 20 fresques les plus vues parmi une collection de 1500 peintures murales. Voici ce qu’on en dit : « La ville de Sherbrooke, au Québec (Canada), a utilisé son passé pour faire un parcours de fresques historiques. »
http://www.trompe-l-oeil.info/Trompeloeil/trompe-l-oeil.htm
Dépliant CIRCUIT DES MURALES SHERBROOKE disponible au bureau d’information touristique de Sherbrooke et en téléchargement sur le site internet de Destination Sherbrooke dans les 2 langues officielles.

Le Séminaire Saint-Charles Borromée, 195, rue Marquette
Aujourd’hui, le Séminaire de Sherbrooke (1898) est une école privée où l’on retrouve deux niveaux d’éducation, soit le secondaire pour garçons et filles en plus de l’enseignement collégial. C’est aussi l’un des édifices qui se démarque le plus au centre-ville par sa structure imposante et pour sa valeur patrimoniale et architecturale. Début de travaux de restauration de la façade en 2002, s’effectue sur trois parties de l’édifice. Coût des travaux 1 200 000 $, partenariat de la Ville de Sherbrooke, la Société d’habitation du Québec, le Séminaire de Sherbrooke et le Fond du patrimoine religieux. En façade, le clocheton mesure 10 mètres de haut. On retrouve les statues de Frontenac, Lord Elgin et St-Charles.

La Basilique-Cathédrale St-Michel et le Palais Épiscopal, 130, rue de la Cathédrale
La cathédrale d’inspiration gothique a été construite sur une longue période étalée de 1915 à 1957. On y célébra la première messe le 28 septembre 1957. C’est en 1959 qu’elle se verra attribuer le titre honorifique de Basilique. Les insignes basilicaux sont le pavillon et le clocheton situé à l’intérieur, au-dessus des entrées latérales du choeur. À l’intérieur on peut admirer les magnifiques vitraux illustrant des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Les 105 vitaux de la cathédrale (34 grands, 11 moyens, 60 petits) ont tous été exécutés par le maître verrier parisien Raphael Lardeur. La cathédrale est tracée en forme de croix latine. Elle est orientée de façon à ce que l’arrière du choeur (l’abside) pointe vers l’orient, où est né le Christ, soleil de justice. Au jubé, l’orgue comprend 35 jeux, plus de 2000 tuyaux et des jeux qui datent du XIXe siècle. Construit par la maison Casavant, il fut installé vers les années 1918 et restauré en 1987. La devise du diocèse inscrite sur le bouclier de saint Michel : « Qui est comme Dieu »
L’Archevêque, possède une chapelle privée où on retrouve entre autres la décoration des fresques peintes et les toiles marouflées de la chapelle, chef-d’oeuvre du peintre québécois Ozias Leduc, secondé dans l’exécution des travaux par le jeune Paul-Émile Borduas, âgé d’à peine 16-17 ans. Celui-ci faisait école avec le maître de l’art religieux de l’époque, au Québec. Visite encadrée par les guides de la Société d’histoire de Sherbrooke. Inventoriée au Répertoire du patrimoine culturel religieux du Québec.
 
Mont Notre-Dame, 114, rue Cathédrale
Éducation internationale, École secondaire privée pour jeunes filles. Cette école était la première de ce genre dans la région (1857). Anciennement administrée par les Soeurs de la congrégation Notre-Dame, cette école est aujourd’hui une corporation laïque sans but lucratif depuis 1976. Une école à l’âme artistique, 1857 marque le début des premiers cours de musique. En 1870-1880, Mère Sainte-Luce, Supérieure du mont, était la ressource des malades et des pauvres. Prières et confiance étaient toujours de la partie. En 1900, le couvent de Sherbrooke participait à l’Exposition de Paris en présentant des travaux d’élèves.

Musée de la nature et des sciences, 225, rue Frontenac
Renseignements: 819 564-3200, www.mnes.qc.ca
Situé au centre-ville et juché sur les rives de la rivière Magog, le Musée présente trois à quatre expositions auxquelles s’ajoutent des ateliers et des jeux interactifs pour découvrir la nature et les sciences. Un lieu pour apprendre tout en s’amusant. Seul, en famille ou en groupe, le Musée vous offre un séjour qui vous enchantera. Ancienne usine de la Kaiser and Co. (1919) cessa ses activités vers 1990.

Plan lumière de la gorge de la Magog : Porte des arts (accès rue Dufferin) et porte des sciences (accès rue Frontenac) vous permet d’accéder à la promenade des Rapides, qui s’illumine à la nuit tombée.

PERCÉES VISUELLES Pont Aylmer séparant l’Est de l’Ouest sur King, vue saisissante vers la côte King et la Cathédrale St-Michel, particulièrement en soirée. À l’inverse, le sommet de la côte King, près du cénotaphe, offre une vue en plongée en direction du quartier Est, l’arrondissement de Fleurimont. La promenade des rapides s’illumine en soirée pour offrir une vue de part et d’autre du pont Hyatt, sur la rue Dufferin.

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