Le Chemin des Cantons se raconte

Sur les traces du folklore et de l’héritage des Cantons-de-l’Est

Le Chemin des Cantons ce n’est pas que des étapes sur un itinéraire routier ; c’est une porte d’entrée vers un monde débordant d’histoires enchanteresses. En cette Journée mondiale du conte (World Storytelling Day), on s’est donné comme objectif de vous faire découvrir des contes et légendes un peu moins connus des Cantons-de-l’Est pour agrémenter votre parcours sur le tracé du Chemin des Cantons.

LES LUTINS DE PALMER COX

Palmer Cox, originaire de Granby, a captivé l’imagination de plusieurs générations avec ses récits et ses illustrations charmantes de ces petites créatures espiègles inspirés du folklore écossais: les Brownies. Incarnant l’ingéniosité et la malice, ces petits êtres farceurs et malicieux sont devenus des personnages emblématiques de la littérature pour enfants.

Leur héritage continue d’ailleurs d’inspirer les artistes et les créateurs du monde entier, contribuant à la magie et à l’émerveillement de l’enfance. Ces personnages, aux expressions faciales expressives et aux poses comiques, ont contribué à populariser l’image des lutins dans la culture populaire.

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Pont couvert d'Eustis

LES FANTÔMES DU PONT COUVERT

Les ponts couverts font souvent l’objet d’un folklore local, notamment d’histoires ou de légendes de fantômes. En particulier dans les régions dotées d’un fort sentiment d’héritage communautaire.

Le pont couvert d’Eustis à Waterville n’y fait pas exception. Construit en 1908, il s’agit d’un lieu qui a fasciné et intrigué les habitants de la région pendant des années. Sa structure en bois a alimenté de nombreuses rumeurs et légendes, dont celle de présences fantomatiques. Selon la légende, des apparitions étranges et des phénomènes inexpliqués auraient été observés près de ce pont, renforçant son aura de mystère et attirant les curieux et les amateurs d’activités paranormales : il serait hanté par l’esprit d’un homme prétendument assassiné par le mari jaloux d’une femme infidèle. Une autre histoire est aussi associée à ce pont. On raconte aussi qu’une jeune femme enceinte se serait suicidée en sautant du pont et que son esprit y est toujours.

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Musée Eaton Corner (c) Alain Coulombe
(c) Alain Coulombe

LE GLASS MAN D’EATON CORNER

À Sawyerville, Bill McCallum « The Glass Man », manipulait le verre de façon mystérieuse. Il pouvait inexplicablement enfoncer des clous dans le verre sans le casser. On affirme même l’avoir vu passer ses doigts à travers une ampoule. Le verre était comme du caoutchouc dans ses mains, il ne pouvait le briser lui-même. À la suite de soirées bien arrosées à l’hôtel, il arpentait les rues en fixant des bouteilles de bière aux poteaux téléphoniques avec un gros clou, affirmant que les lutins le poussaient à agir ainsi. Ce don, attribué à l’influence de diablotins, a été immortalisé dans le livre de Freeman Clowery « The Imps and Bill McCallum: The Glass Man » et dans une pièce intitulée « Beyond Belief » mise en scène au profit du Musée Eaton Corner.

La pièce, une initiative de la communauté, dépeint la vie de Bill, son mystérieux talent avec le verre, mais aussi ses contributions à la culture locale. L’héritage de Bill est toujours visible au cimetière Maple Leaf, sur la route 210, symbolisant la fascination durable pour son talent inexplicable et la célébration de son héritage par la communauté.

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LA SORCIÈRE DE FITCH BAY

À la fin du XVIIIe siècle, une femme mystérieuse nommée Amanda émergeait des ombres de Fitch Bay. Cette autochtone à la chevelure indomptée était à la fois crainte et vénérée dans son village. Reconnue comme guérisseuse, elle concoctait des remèdes naturels, puisant dans la sagesse ancestrale des herbes et des plantes. Son lien intime avec la nature était tel qu’elle communiquait avec les arbres, dansait sous les étoiles et s’harmonisait avec les éléments, incarnant la quintessence de la vie sauvage et mystique.

Malheureusement, la méfiance a pris le dessus sur la gratitude et les villageois la condamnèrent comme sorcière, un sombre 1er novembre 1800. Son esprit, cependant, n’a jamais quitté ces lieux. Des années plus tard, une nouvelle résidente, aménagea dans cette localité, attirée par la légende et la girouette « sorcière » du Château de Witchbay.

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LES FANTÔMES DE SHERBROOKE

Il semblerait que le Théâtre Granada soit hanté par le spectre de George. Certains affirment que George était un dévoué employé de maintenance, promettant de protéger l’intégrité du théâtre à tout jamais. D’autres racontent qu’il s’agit d’un spectateur ayant trouvé la mort dans un éclat de rire en regardant une comédie. Malgré les rénovations, le Théâtre Granada garde toujours un siège réservé à l’esprit de George… gardien éternel du Granada.

Au début du XXe siècle, la famille Howard s’établit à Sherbrooke, y érigeant trois bâtisses somptueuses et une serre de l’époque victorienne. Durant de nombreuses années, ces bâtiments ont été des bureaux administratifs pour différents organismes paramunicipaux de la Ville de Sherbrooke. Durant cette période, certains employés ont constaté des activités paranormales au domaine : apparition de Mme Howard, bruits inexpliqués, faisceaux lumineux, objets qui tombent sans raison. Des chasseurs de fantômes sont même venus investiguer les lieux.  

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(c) Assoc. Touristique Region North Hatley

LE MYSTÉRIEUX BLACK POINT

Les eaux sombres du lac Massawippi et du lac Memphrémagog sont le théâtre de nombreuses légendes. Leur obscurité cacherait des secrets insondables. Une légende locale parle d’une grotte mystérieuse, un passage souterrain qui relierait les deux étendues d’eau. Les habitants racontent que les niveaux d’eau des deux lacs fluctuent en parfaite harmonie, comme si un lien caché unissait leurs destins.

Cette atmosphère énigmatique attire aussi des histoires de monstre aquatique (Whippi) et gardien des profondeurs, de même que de rives hantées par les échos du passé.

Ces histoires appartiennent davantage au domaine du folklore qu’à celui de la géologie confirmée. Aucune preuve tangible n’a jamais été trouvée pour appuyer ces récits envoûtants, qui demeurent des fragments captivants de la mythologie régionale, invitant les âmes curieuses à explorer et à imaginer les mystères cachés sous les surfaces miroitantes de ces eaux légendaires.

Comment vivre l’expérience : village de North Hatley

Alors, qu’attendez-vous, vivez les Cantons-de-l’Est comme jamais auparavant!

Sources: Groupe Facebook Eastern Townships Roots, Histoires en canne: étonnantes histoires des Cantons-de-l’Est, Estrie Plus | Journal d’actualité Web.